La cantine de la mairie de notre arrondissement


« Aujourd’hui, m’appela maman lundi après-midi, je suis allée avec une amie âgée de 86 ans à la cantine du centre des personnes âgées géré par notre arrondissement. Le repas coûte normalement 7000 wons (4,4 euros) mais pour nous, âgés de 65 ans et plus, on n’a qu’à payer 2000 wons (1,2 euro), car c’est la municipalité qui prend en charge 5000 wons.  C’était vraiment bien. Ce qui est encore génial, c’est que le centre propose, gratuitement, plus de 50 cours aux seniors dans différents domaines ! De langues étrangères dont le français, de différents sports, de peinture, de calligraphie, de plusieurs danses, de chant, d’instruments de musique… Moi, je vais m’inscrire pour le cours de smartphone. C’est génial ! Je n’aurai plus besoin de te demander ou au grand ourson d’effectuer telle ou telle opération. Mon amie m’a en effet expliqué que ce cours était très coté. Car pour nous, toutes ces choses informatiques, c’est un casse-tête. »
L’arrondissement dispense également des cours similaires que ceux pour les séniors aux habitants d’autres tranches d’âge. Ils ne sont pas gratuits mais très accessibles. Mais je ne savais pas qu’il proposait un programme gratuit uniquement aux personnes âgées. 
« Puis, se poursuivit-elle, ma copine m’a dit qu’on peut également aller manger à la cantine de la mairie de l’arrondissement. Par contre, là-bas, on ne pourra pas bénéficier de la réduction du prix. Mais 6700 wons pour un repas équilibré, c’est pas mal. On va l’essayer ensemble ce vendredi ? »

C’est ainsi que nous débarquâmes à la cantine en question. Nous y sommes allés vers 12h 40 pour éviter l’affluence. Ce n’était pas mal, en effet. Au menu, du kimchi, salade de chou blanc, une autre salade d’un légume à feuilles, de l’eomuk (gâteau de poisson) sauté à la sauce soja et des mandus frits avec une soupe au crabe savoureuse. Comme c’est un buffet à volonté, on peut se servir de la quantité qui nous convient. 

Après le repas, on monta au hall de réception où se trouvent une vingtaine de guichets. S’il y a du monde, on prend un ticket d’attente, comme dans les banques. Au milieu se trouve une espèce de zone d’attente que vous voyez dans la photo, faite en forme de grand escalier. Devant cet escalier-banc est installé un écran géant. En haut, on relaie les infos et en bas, s’affichent les numéros d’attente de chaque guichet. 

Là, on a pris du café mix pris dans une machine placé dans le hall. « Voilà, c’est sympa, me dit maman en souriant. On y reviendra de temps à autre ? La prochaine fois, on essaiera la cantine du dispensaire de l’arrondissement. » 

Les premières élections régionales eurent lieu en 1952. Lors de ces régionales, on élit les gouverneurs des provinces, les maires des villes et des arrondissements de grandes villes et des districts ainsi que les recteurs des provinces et des grandes villes. Mais depuis le coup d’Etat du 15 juin en 1961 entrepris par le général Park Jung-hee, le gouvernement mit fin à ce système. À partir de ce moment-là, c’est l’exécutif qui choisira les occupants de ces postes. Park Jung-hee restera au pouvoir jusqu’à son assassinat en octobre 1979. Puis, le général Chun Doo-hwan  prit le pouvoir par deux rébellions militaires, en décembre 1979 et en mai 1980. Il maintiendra ce système autoritaire. Toujours pas d’élections pour ces fonctions régionales. 

Et pendant ce temps-là, les employés des mairies étaient très autoritaires et corrompus et les mairies ne pensaient pas trop au bien-être des habitants de leur région. Car, ils n’avaient qu’à plaire aux autorités centrales pour maintenir leur poste ! Il faut dire aussi que le pays était plus pauvre à l’époque pour financer différents projets comme aujourd’hui.

Le régime dictatorial de Chun Doo-hwan fut renversé en juin 1987 et le pays  adopta une nouvelle Constitution. C’est en vertu de ce texte que les élections régionales réapparurent. Elles se tiennent tous les quatre ans, les années où ont lieu la Coupe du Monde et Les JO d’hiver. 

Depuis le retour des élections régionales, les mairies rivalisèrent avec différentes initiatives visant à améliorer la vie de leurs habitants. Et les fonctionnaires régionaux sont devenus vraiment gentils, polis et plus propres. 

Comme quoi, l’élection, c’est la fleur de la démocratie, comme dit le slogan du Comité national des élections. Et le vote, la meilleure arme des citoyens. 


 

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