La série "L'impératrice Ki" |
1. Qui est le mari de Ki ?
Avant de retracer la vie de Madame, parlons un peu de l’enfance mouvementée de Monsieur, le dernier empereur de la dynastie Yuan (1271-1368), Toghon Temür (1320-1370).
Il naquit en 1320 comme fils d’un prince malheureux, Kusala. Ce dernier venait d’être exilé avec sa famille en Asie centrale par son jeune cousin qui accéda au trône. Sa mère décéda peu de temps après.
Par la suite, le petit Toghon Temür dût assister à une série de conflits fratricides de succession qui dura pendant 13 ans. Six empereurs y passèrent, dont son père, son oncle, voire son petit frère.
Pendant cette période, il fut exilé à différents endroits, y compris Goryeo.
En 1333, le sort jeta son dévolu sur lui. A l’âge de 13 ans, l’adolescent arriva au sommet de l’empire.
Pourtant, c’était le grand chancelier El Temür et l’ex-impératrice Budashiri, la tente du nouveau monarque, qui détenaient le réel pouvoir. Par ailleurs, El Temür obligea ce dernier d’épouser sa fille, Danashiri. Alors âgée de 13 ans comme son époux, c’était une méchante gamine gâtée et orgueilleuse.
Ainsi, le nouvel empereur dût se sentir affreusement seul, isolé et constamment menacé au fin fond de son palais impérial qui lui paraissait glacial.
2. La rencontre
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L’orphelin fut pris d’amour fou pour elle qui lui aurait également fait office de mère, de grande-sœur et de confidente.
Enfin, un peu de tendresse féminine aussi indispensable que l’air pour un bon développement de garçon de son âge ! En plus, c’était une femme intelligente, cultivée et dotée de multiples talents artistiques.
Encore dépendant, à l’époque, du bon vouloir de son puissant ministre, il aurait aussi ressenti une sorte de solidarité avec elle. Car, de son côté, elle fut persécutée par la fille de ce dernier.
En effet, cette romance provoqua un accès de jalousie de la part de l’impératrice. La description de ses exactions contre sa rivale coréenne me fait penser à quelques scènes affreuses de The Glory. Elle battit, fouetta et brûla avec un fer réchauffé la favorite de son impérial mari.
Cette fois-ci, le Ciel intervint à temps pour les jeunes amoureux malheureux. Le tout puissant El Temür mourut de mort naturelle en 1333. Puis, le frère de la vilaine impératrice tenta un coup d’État contre l’empereur ! La tentative fut vite neutralisée et Danarish fut exécutée, à son tour, en 1335 à l’âge de 15 ans.
Le jeune monarque souhaita désigner sa bien-aimée coréenne comme sa successeure. Cependant, sa tante ex-impératrice et le nouvel homme puissant Bayan, qui contrôlait l’armée, s’y opposèrent : « Hors de question de mettre une étrangère au sommet de l’empire mongol ! »
Ainsi, en 1337, Togon Temür fut obligé de se remarier avec une mongole, Bayan Khutugh, âgée de 13 ans. Selon le Livre d’histoire de Yuan, c’était une épouse impeccable, discrète, peu jalouse, sobre et respectueuses des rites et des protocoles.
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Le vent ne tarda néanmoins pas de tourner en faveur de notre héroïne. En 1340, la dame Ki accoucha d’un fils tant attendu ! Et, le détestable Bayan fut liquidé.
3. Ki devint la 2e impératrice
Le jeune empereur ambitieux et intelligent de vingt ans devint enfin le véritable maître de l’empire ! L’une des premières choses qu’il ordonna, c’est d’élever au rang de 2e impératrice sa favorite coréenne.Togon Tomür nomma ensuite comme son nouveau chancelier, Toqto’a (Taltal), considéré comme l’un des plus grands hommes d’État de la dynastie Yuan. Avec lui, le souverain mit en place une panoplie de réformes pour remettre sur rail le vaste empire.
Il était bien temps. Le pays était durement frappé par des catastrophes naturelles, la peste, des divisions internes, la corruption de la classe dirigeante mongole, des rébellions de différents peuples opprimés, en premier lieu les Han, un effondrement économique, etc.
Sur fond de cette nouvelle donne, l’impératrice Ki se fit attribuer un organe équivalent du ministère des Finances. Elle fit preuve d’une certaine habileté politique tout en s’enrichissant personnellement. Elle s’en servit à accroître son influence à la Cour.
De leur côté, ses frères devinrent quasi intouchables à Goyreo grâce à l’immense pouvoir de leur sœur. Ils commirent toutes sortes d’abus de pouvoir et de corruption à Goryeo, en briguant sans scrupule l’autorité du roi.
Ils tenteront même de faire annexer le royaume à l’empire pour exercer le plein pouvoir en tant que gouverneur des Mongoles !
4. Naissance d’un fils
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Puis, le brillant Toqto’a (Taltal, 1314-1355), qui contribua à liquider le détestable grand chancelier Bayan qui était, en fait, son oncle, fut désigné comme chancelier.
Cependant, malgré son amour inconditionnel pour Ki, Toghon Temür ne put désigner tout de suite leur fils à moitié coréen comme successeur en raison de l’opposition des courtisans mongols. Par ailleurs, sa première impératrice, Bayan Khutugh, issue de l’une des plus puissants tribus, était encore jeune.
Le couple Toghon-Ki décida donc d’envoyer leur garçon Ayushiridara chez Taltal, également réputé pour sa grande érudition, pour qu’il fût éduqué tranquillement avec le fils de ce dernier, loin des intrigues de la Cour.
5. Un jeune prince de Goryeo, futur roi Gongmin (공민왕) arrive à la Cour des Mongols
Dans ce contexte, le jeune prince de Goryeo, Gangreung (plus tard le roi Gongmin), âgé de 11 ans, arriva comme un otage en vertu du traité de paix conclu en 1259 à la fin des guerres Goryeo-Mongole. C’était le petit frère du roi de Goryeo à l’époque, Chunghye (충혜왕, 1315-1344).
Il était aussi un cousin éloigné de Toghon Temür, comme son arrière-grand-mère était l’une des filles du fondateur de la dynastie Yuan, Kubilai Khan. Sa grand-mère étaient aussi une princesse mongole. Mais sa mère était coréenne.
Mine de rien, l’adolescent observa attentivement ce qui se passait autour de lui.
6. L’empereur a du mal à mettre en œuvre ses projets de réformes
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La classe dirigeante profondément corrompue et divisée constituaient des d’obstacles aussi bien que les menaces extérieurs, telles que les mouvement de révolte des peuples dominés, notamment les Han, la peste, les catastrophes naturelles et l’effondrement structurel de l’économie du pays en raison de la mauvaise gestion accumulée depuis des décennies.
En plus, Taltal fut absent à la Cour entre 1344 et 1349 pour des raisons personnelles.
Par ailleurs, las de tous ces nombreux obstacles qu’il rencontra, Toghon Temür perdit le goût de gouverner et sombra de plus en plus dans la débauche…
En 1349, le souverain finit par rappeler Taltal à la Cour notamment sur la sollicitation de l’impératrice Ki.
7. Le roi Gongmin mit fin à l’intervention des Mongols
Entre temps, à Goryeo, le roi Chunghye fut destitué en 1344 par Togon Temür pour sa conduites inappropriée pour un monarque.
Pour les Coréens, ce droit qu’exerçait la Cour des Mongols sur la désignation du roi de Goryeo depuis sa défaite en 1259 était très humiliant. Mais, selon la plupart des historiens, ce roi était vraiment un tyran irrémédiable.
Le prince Ganreung aurait sans doute souhaité que le trône lui revînt. Mais ce sont les deux jeunes fils de Chunghye, donc ses neveux, qui prirent successivement la couronne entre 1344 et 1351.
Je crois que le jeune prince aurait profité de son séjour prolongé dans la capitale pour se rapprocher de l’impératrice Ki et a réussi à se marier avec une lointaine cousine de l’empereur. Enfin, en 1351, il finit par se faire nommer comme le nouveau roi de Goryeo, le roi Gongmin.
Dans la série « Empress Ki », il est presque absent. On ne le voit que dans un épisode où notre héroïne lui dit, en gros, « Au revoir et bon vent ».
Dès son retour à Goryeo en 1351, il mit vigoureusement en place une panoplie de vastes réformes visant notamment à en finir avec l’intervention des Mongols.
Mais à l’époque encore, le pays était gouverné de facto par la famille de Ki. Ses membres refusaient même de faire preuve de minimum de respect protocolaire en présence du roi !
Le jeune roi, âgé de 20 ans, attendit encore le meilleur moment pour prendre en main cette situation absurde d’autant plus qu’en 1354, le fils de Ki, Ayushiridara, fut enfin désigné comme dauphin.
Encore plus enorgueillis par cette nouvelle gloire, les collabos pro-mongols dont les Ki, tentèrent de renverser le trône, en souhaitant annexer Goryeo comme une simple unité administrative de la dynastie Yuan.
En 1356, pour juguler ce complot, le roi Gongmin monta un piège en les invitant tous à un somptueux banquet avant de les massacrer. Le peuple s’exulta de l’extermination de ces vendeurs du pays qui l’exploitaient sans ménagement en l’enfonçant dans une misère absolue.
Dans la foulée, il reconquit la partie nord-est du pays encore contrôlée par les Mongols.
Le vert représente le territoire que Goryeo a reconquit en 1356. Cette victoire a mit fin à 97 ans de l'ère de l'intervention des Mongols. |
Cette victoire signa la fin de l’ère de l’intervention mongole débutée en 1259 (ou 1273) par la capitulation de Goryeo.
L’arrière-grand-père de Sejong le Grand, l’inventeur du hangeul, le général Yi Ja-chun, qui est également le père du fondateur de Joseon (1392-1910), Yi Seong-gyeo, y joua un rôle important.
Mais pourquoi l’impératrice Ki, ne put-elle pas se venger tout de suite de la mort de ses frères et leurs familles, malgré sa grande influence qu’elle exerçait encore sur l’empereur mongol ?
8. L’empereur tarde à désigner le fils de Ki comme dauphin
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Certes, elle réussît à se faire nommer comme 2e impératrice en 1340 et elle donnât un fils la même année. Elle fit également preuve d’une certaine habileté politique en gérant convenablement la portefeuille de l’État.
Mais ce n’était pas suffisant pour raffermir sa place de favorite auprès de l’empereur. Plus jeune qu’elle de 5 ans, Toghon Temür (1320-1370) se livra, en effet, de plus en plus souvent aux plaisirs faciles qu’il pouvait obtenir auprès de jeunes femmes de son harem.
Le comble, c’est qu’il se mit à fréquenter la couche de la 1ère épouse officielle, Banya Khutugh (1324-1365) qui venait d’accoucher d’un fils !Par ailleurs, l’impératrice, du haut de ses 29 ans, était mieux placée que Ki pour donner d’autres enfants. Et par son sang mongol et par son rang plus élevé, les futurs fils de Banya jouiraient plus de légitimité comme successeur de couronne.
En un mot, sa rivale détenait des avantages absolus sur elle à bien des égards.
La Coréenne n’eut donc plus de temps à perdre pour faire officiellement nommer comme dauphin son enfant Ayurishidara, âgé de 13 ans, qui est également le premier fils de Toghon Temür.
9. Ki se méfie de Taltal
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Or, un jour, Hama, un courtisan corrompu et envieux, lui confia que c’était le grand chancelier Taltal (Toqto’a, 1314-1355) qui retardait cette démarche.
Taltal ! Ce fidèle ami qui l’aida à devenir la 2e impératrice ! Par ailleurs, il avait élevé chez lui ce prince à moitié coréen comme il s’agissait de son propre enfant afin de le protéger contre les intrigues de la cour ! Quelle trahison !
Et pourtant, Ki, qui était aussi une habile stratège, aurait très bien pu comprendre la position de son vieil ami avec un peu plus de sang froid.
A l’époque, la dynastie Yuan (1271-1368) dût faire face non seulement à nombreux mouvements indépendantistes et des rébellions celles des différentes factions de Turbans rouges, mais aussi à la division de la classe dirigeante.
Taltal était loin d’être xénophobe comme le fut son oncle Bayan qu’il contribua, du reste, à liquider en 1340. Il fut néanmoins conscient de la nécessité de renforcer l’unité de la classe dirigeante de l’empire en désignant comme successeur de trône un prince plus légitime, issu de la première impératrice, qui était descendante de l’un des tribus mongoles les plus puissantes.
Mais le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas, surtout celui d’une courtisane et mère soucieuse d’assurer l’avenir de son fils et d’elle-même.
9. Le fils de Ki désigné comme prince héritier
Malgré cette réticence de Taltal, l’empereur finit par désigner Ayurishidara comme prince héritier en juin 1353. L’année suivante, le premier fils de l’impératrice Bayan décéda mais cette dernière donna un nouveau fils. Ce nouveau prince jouera un rôle fédérateur des factions anti-Ki dans les années à venir.
Dans ce contexte, le nouveau prince héritier ainsi que sa femme coréenne garderont une grande rancune contre Tantal, d’autant plus que le détestable Hama était toujours là, à leur côté, pour aiguiser cette haine.
Taltal, considéré comme l’un des plus grands hommes d’État des Mongols, pourra-t-il survivre au complot de son rival mortel et de la mère rancunière du prince héritier ?
10. Différents soulèvement bouleversent l’empire
En 1351, des centaines de milliers de paysans se soulevèrent aux alentours du fleuve Yangzi et sous l’instigation des dirigeants de la religion locale Lotus Blanc. Il s’agissait du début de la célèbre révolte dite des « Turbans rouges » qui changea le cours d’histoire de la région.
Après avoir essuyé une défaite sanglante, l’armée impériale put gagner quelques batailles contre ces rebelles grâce à Taltal. Le grand chancelier freina ainsi tant bien que mal leur avancée rapide vers la capitale pendant un certain temps.
Or, en 1353, il dût faire face à un autre mouvement de révolte de taille dirigé par Zhang Shicheng (張士誠, 1321-1367) ancien producteur et marchand de sel. Il s’empara de la ville Yanzhou et de ses environs situés dans le sud-est de l’empire en un laps du temps très court.
Le problème, c’est que Zhang prit le contrôle du tronçon sud du grand canal alors que la plupart des céréales étaient cultivées dans le sud avant d’être transportées vers le nord.
11. Fin tragique de Tatal
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En quelques semaines, le grand ministre neutralisa la plupart de la force de l’ennemi. Zhang Shicheung fut alors obligé de se replier dans la cité fortifiée de Yanzhou.
Alors au moment où l’armée impériale allait prendre la forteresse, un ordre stupéfiant arriva de la capitale : l’empereur destitua Taltal et le condamna à l’exil !
C’était parce que le vilain courtisan Hama avait incité la 2e impératrice Ki à l’accuser, injustement, de corruption auprès de son impérial époux. Ki, amie de longue date de Taltal, lui en voulut d’avoir retardé la nomination de son fils Ayurishidara comme successeur de couronne.
A la réception de cet ordre, Taltal aurait pu entreprendre un coup d’État comme il dirigeait une très importante armée dont les soldats et les officiers le vénéraient. Au lieu de quoi, il demanda tout calmement à ses hommes d’obéir à son successeur et partit pour son lieu d’exil.
Ce qui porta un coup fatal au moral de la troupe. En profitant de cette confusion, Zang Shicheung prit la fuite et recouvrit sa zone d’influence dans le sud. Il sera tué en 1367, par l’un des chefs des Turbans rouges, Zhu Yanzhang (朱元璋, 1328-1398) qui devint le fondateur de la dynastie Ming (1368-1644).
En 1356, Taltal, l’un des plus grands hommes d’État de l’histoire des Mongols, fut assassiné par son ennemi Hama, qui prit sa place de grand chancelier.
Et sa disparition précipita le vaste empire dans un chaos irréversible.
12. Le roi Gongmin de Goryeo repousse la tentative d’invasion des Mongols
De son côté, le roi de Goryeo, Gongmin (공민왕, 1330-1374) qui guettait attentivement la situation de l’empire, saisit cette occasion pour liquider la famille de l’impératrice Ki qui exerçait un pouvoir illimité dans le royaume.
Dans la foulée, le souverain coréen reprit le territoire que les Mongols occupait depuis 1259, situé dans le nord-est du pays. Cette reconquête signala la fin de l’ère de l’intervention des Mongols qui avait duré 97 ans.
Cependant, la situation de l’empire ne permit pas à Ki de se venger de la mort de ses frères et neveux. Et pour cause.
L’année suivante, en 1357, certaines factions de Turbans rouges prirent même Shangdu où se trouvait le palais d’été de la Cour impériale.
Quelques seigneurs de guerres arrivèrent à les repousser. Mais alors, grâce à leur pouvoir accru suite à ces exploits, ils se disputèrent entre eux pour exercer plus d’influence à la Cour. Les uns soutenaient le prince héritier attitré Ayushiridara (1340-1378) et les autres, le deuxièmes prince de la première impératrice Bayan Khutugh.
En début de l’année 1364 seulement, Ki put tenter de remplacer le roi Gongmin par un oncle lointain de ce dernier qui résidait dans l’empire Yuan, en dépêchant 10 000 soldats.
Mais dès qu’ils franchirent la frontière, ils furent pulvérisés par l’armée de Goryeo dirigée par le légendaire général Choi Yeong (최영, 1316-1388) et le grand-père de Séjong le Grand, Yi Seong-gye(이성계, 1335-1408) qui renversera, 28 ans plus tard, la dynastie Goryeo pour fonder Joseon.
13. La fin de l’empire...
Quelques mois plus tard, à la capitale mongole, le puissant seigneur de guerre Bolad Temür destitua Ayushiridara de son poste de dauphin en faisant nommer à sa place son demi-frère, alors âgé d’environ 10 ans. Mais Ayushiridara reprit le pouvoir à l’aide d’un autre général, Köken Temür.
En 1365, l’impératrice Bayan (1324-1365) mourut apparemment d’une mort naturelle. En tous cas, pas exécutée. Et Ki devint enfin la première impératrice.
Cependant, trois ans plus tard, en 1368, Zhu Yuanzhang s’empara de la capitale Dado. Le dernier empereur des Yuan s’enfuit, avec sa famille, vers les steppes du nord d’où étaient descendus ses ancêtres glorieux. Il y rendit dernier souffle deux ans plus tard en 1370 suite à une maladie.
Son successeur, Ayurishidara, tenta à plusieurs reprises de reprendre la Chine historique, en vain, et décéda en 1378 à l’âge de 38 ans…
Quant à l’impératrice, aucune chronique ne nous apprend ce qu’elle devint après l’effondrement de l’empire.
Epilogue…
L'emplaccement présumé du tombeau de l'impératrice |
Environ quatre siècles plus tard, un livre géographique publié au 18e siècle (동국여지승람) à Joseon indique que « Le tombeau de l’impératrice Ki de la dynastie Yuan se trouve à 15 lieues du district Yeoncheon », situé dans le centre de la péninsule coréenne .
De son côté, Yeoncheonhyeoneupji (연천현읍지), publié en 1899, donne une description plus concrète : « … Selon la légende, l’impératrice Ki souhaita être enterrée dans son pays natal. Ainsi, on constitua ce tombeau ».
Aujourd’hui encore, on peut retrouver l’emplacement de ce tombeau à Yeonchon, situé au nord du pays, près de la frontière intercoréenne. Mais il ne reste plus aucune trace de ce monument…
Adresse de l’emplacement du tombeau de Ki : Gyeonggi-do, Yeoncheon-gun, Yeoncheono-eub, Sangri 853-5
Merci pour ces récits d'un autres temps qui nous donnent un aperçu de l'histoire de Corée.
RépondreSupprimerMerci! pour ce récit passionnant sur Ki et de cette période mouvementé de l'histoire de la Corée.
RépondreSupprimerAvec plaisir !
SupprimerMerci pour vos récits passionnants 🙋♀️
RépondreSupprimerMerci très intéressant,un vrai bonheur à lire.
RépondreSupprimerMerci pour cette magnifique histoire.
RépondreSupprimerMagnifique
RépondreSupprimerMerci . J’ai regardé ce Drama pendant le confinement .
RépondreSupprimerDire que je cherchais un livre d'histoire sur cette période ... et là, je tombe sur votre page !! je lis et relis tout, j'adore ! tout y est bien expliqué, raconté avec les liens pour en savoir plus. J'ai vu la série 2 fois. La 2eme fois était pour mieux comprendre l'histoire. Merci piur ce travail :))
RépondreSupprimerBonjour,je ne vais pas dire magnifique, ça l’est, mais grandiose j’ai vu ce drama trois fois et après avoir lu le récit authentique, je me replongerai une enieme fois dans ce Drama.Merci Maman Ours.
RépondreSupprimerJ'adore 🫰 merci
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour cette page d'histoire très intéressante.❤️
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