Numéro un incontournable parmi ces cinq palais, que ce soit pour son histoire ou pour sa taille. Premier palais de Joseon (1392-1910), il fut inauguré en 1395, soit trois ans après la fondation de la dynastie.
Infographie de la série "Jeong Do-jeon". |
Installé sur le versant sud de la colline Baekak (ou Bookak), désignée comme « montagne principale protectrice » de la nouvelle capitale, et entouré, dans le sud, l’est et l’ouest par les trois autres collines, Namsan, Naksan et Inwangsan, il symbolisait le pouvoir absolu du roi et l’avènement d’une nouvelle ère de régime centralisateur.
Photo credti : 궁능유적본부 |
C’est là où Séjong le Grand, qui affectionna particulièrement ce palais principal, créera le hangeul en 1443 (proclamation en 1446).
En 1592, il partit en fumée à cause de la guerre d’invasion nippone avant de sombrer dans l’oubli jusqu’au milieu du 19e siècle.
En 1865, le père et régent ambitieux du roi Gojong, le prince Daewong, entama de gigantesques travaux de restauration du palais. Ainsi, le Gyeongbokgung retrouva son statut de palais principal du pays.
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Or, un an plus tard, en 1896, les Japonais allèrent jusqu’à assassiner l’épouse du roi Gojong, la reine Myeonsong, à l’intérieur même de ce palais restauré, car elle ne cachait pas son penchant pro-russe pour contrebalancer l’influence de Tokyo qu’elle jugeait démesurée…
Suite à cette meurtre organisée,le roi Gojong s’exila dans la mission diplomatique de Russie à Séoul pour y demeurer quelque temps. Puis, en 1897, il choisit le palais de Gyeongungung (actuel Deoksugung) comme nouvelle résidence en abandonnant Gyeongbokgung.
Photo credti : 궁능유적본부 |
Car, aux alentours du Gyeongungung se trouvaient plusieurs missions diplomatiques, dont celle de la France. Ce choix eut pour but de dissuader le Japon de nouvelle tentative de régicide et surtout, de contrebalancer son influence grandissante sur la péninsule… peine perdue.
Pendant l’occupation japonaise (1910-1945), le site subit une humiliation suprême : Tokyo y fit construire un grand bâtiment en pierre, le siège du gouvernement colonial et détruire la plupart des pavillons du palais.
Heureusement, en 1995, à l’occasion du 50e anniversaire de la libération, le gouvernement coréen entama la démolition de cet immeuble monstrueux dans le cadre du premier projet de restauration de Gyeongbokgung.
Aujourd’hui, pour le plus grand bonheur des visiteurs du palais principal, vous ne trouverez plus aucune trace de ce bâtiment immonde.
Et les travaux de restauration se poursuivent. Actuellement, le 2e projet de restauration, entamé en 2011, est actuellement en cours. Il devra s’achever en 2045.
Photo credti : 궁능유적본부 |
Pour les informations pratiques en anglais : http://www.royalpalace.go.kr:8080/html/eng_gbg/main/main.jsp
Ce palais est d'une splendeur sublime, je comprends pourquoi le roi Séjong le Grand l'affectionnait, j'aimerai être encore vivant en 2045(j'aurai 88 ans???) pour voir la finition. Je vous souhaite de tout coeur de voir cela!!
RépondreSupprimerBelle et triste histoire , heureusement que ça finit pour le mieux cela aurait été dommage de ne pas retrouver ce magnifique palais . 🙏
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