Comme Petit Ourson a attrapé des rhumes trois fois en un mois, mes parents ont décidé de lui offrir des potions médicamenteuses de médecine traditionnelle de l’Asie de l’Est (한약) destinées à renforcer ses organes respiratoires.
Au grand ourson aussi pour l’aider à mieux grandir et pour soigner sa rhinite.
Ainsi, nous avons visité tous ensemble un cabinet de médecin traditionnel. L’occasion pour vous expliquer la place qu’occupe la médecine traditionnelle dans la vie quotidienne des Coréens. En effet, on peut facilement trouver des cabinets de ces médecins partout dans le pays.
Ils administrent des potions médicamenteuses basées sur des herbes, pratiquent l’acupuncture, des massages et la moxibustion, traitement par petite brûlure. Pour détecter des symptômes ou identifier l’état de la santé des patients, ils prennent le pouls au poignet comme vous voyez dans l’une des photos.
On voit ces médecins pour plusieurs raisons. D’abord, pour renforcer tels ou tels organes ou pour redonner de l’énergie quand on se sent affaibli. Aussi pour perdre du poids, améliorer la qualité de la peau ou pour promouvoir l’accroissement physique des enfants.
Ensuite à des fins thérapeutiques bien précises notamment contre l’anomalie des règles des femmes, les maladie cardio-vasculaire ou vasculaire-cérébrales, une migraine fréquente, différentes allergies chroniques telles que la rhinite ou les troubles musculo-squelettiques dont la paralysie du muscle du visage.
Dans ces cas-là, les traitements sont en partie couverts par l’Assurance maladie nationale.
Enfin, pour avoir des traitements complémentaires quand on souffre des maladies graves comme des cancers.
Dans mon cas précis, j’ai souvent eu recours, comme tant d’autres, à la médecine traditionnelle depuis que j’étais toute petite. C’était toujours efficace.
Par exemple, beaucoup de femmes mariées, notamment les 35 ans et plus appartenant au « groupe à haut risque » pour l’accouchement, prennent des potions. Et j’avais 35 ans lors de mon mariage. Du coup, ma mère m’a offert ces potions à deux reprises, d’abord pour avoir le premier, ensuite, le deuxième.
Bon, je ne sais pas si c’était grâce à ce traitement ou pas, mais en tout cas, j’ai eu mon grand quatre mois après le mariage et mon petit deux ans après la naissance de mon aîné, c’est-à-dire en temps voulu.
On en prend aussi après avoir fait fausse couche…
Les petits avalent bien ces potions même si elles ont une odeur particulière et un goût amer car je leur offre toujours un petit morceau de chocolat après !
Et alors, comment sont-ils formés dans le pays ?
Les étudiants peuvent apprendre le métier dans cinq universités. Le cursus dure six ans. Et pendant la formation, ils doivent également apprendre des disciplines de base de la médecine occidentale, la bio-chimie, l’autopsie, la pharmacopée occidentale, la biologie, la pathologie, le maniement des équipements médicaux modernes, l’anglais médical, et bien d’autres.
Puis, ils passent un concours national pour obtenir le brevet de médecin traditionnel.
Voilà, un petit exposé sur la médecine traditionnelle de l’Asie de l’Est. Est-ce que vous pouvez trouver chez vous aussi, ces médecins traditionnels chinois ou coréens ?
Il est magnifique ce métier , merci pour le résumé
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