Les congés de seollal (le Nouvel an lunaire) viennent de commencer ! C’est l’une des plus grandes fêtes traditionnelles avec chuseok (fête traditionnelle des récoltes). A ces occasions, on mange beaucoup de tteoks, que ce soir pour le repas, le culte pour les ancêtres ou pour les goûter. Le tteok désigne l’ensemble des gâteaux de riz cuit à la vapeur. Le tteok du tteokbokki en fait partie. Et voici un petit conte traditionnel sur une vendeuse de tteok, ses enfants et un méchant tigre. Et pour attirer votre attention, j’ai mis les photos de différents tteoks !
……
Il était une fois une jeune veuve pauvre qui avait un frère et une sœur. Ils avaient à peu près les âges des oursons (7 et 9 ans). Le trio vivait au fin fond d’une montagne. Chaque matin, la mère préparait des tteoks pour aller en vendre au village situé le plus près de chez eux. Pour y arriver, cependant, IL fallait franchir plusieurs petites collines Avant de quitter ses petits, elle les avertissait toujours : « Il ne faut jamais ouvrir la porte à des inconnus. »
Un soir, un grand tigre lui barra le chemin en la menaçant lorsqu’elle venait de franchir la première colline : « Si tu me donnes un tteok, je ne te mangerai pas. (떡 하나 주면 안 잡아 먹지) » Dans son panier, elle avait des tteoks qu’elle n’avait pas pu vendre ce jour-là. Paniquée, elle lui jetta un tteok et franchit le deuxième point culminant. Le tigre réapparut et demanda une nouvelle fois : « Si tu me donnes un tteok, je ne te mangerai pas. (떡 하나 주면 안 잡아 먹지) », et ainsi de suite jusqu’à ce que le panier fût vide.
Alors, il demanda d’abord de lui donner sa jupe, puis, sa blouse, et son épingle, etc, jusqu’à ce qu’elle devienne complètement nue et que les cheveux, défaits, virevoltent dans le vent. Lorsqu’elle n’eut plus rien à lui donner, le tigre lui cria : « Enfin, c’est ton tour. Je vais te manger ». Alors elle l’implora : « De grâce, laissez-moi en vie, monsieur le tigre ! J’ai deux enfants. Sans moi, ils mourront de faim ! » Mais la bête sauta brutalement sur elle et la dévora.
Cependant, le tigre avait encore faim. Il décida alors d’aller chez sa victime pour manger aussi ses enfants. Il prit les vêtements de la jeune femme et se dirigea vers sa maison.
Là bas, les petits attendaient leur mère avec angoisse. Arrivé devant la porte fermée, le tigre imita la voix de sa victime :
- Mes petits chéris, votre maman est là. Ouvrez-moi la porte.
Ravie, la fille allait ouvrir la porte lorsque son grand-frère l’interrompit et demanda au tigre
- Mais vous n’avez pas la voix de maman. Allez-vous-en !
- C’est parce que j’ai pris un rhume.
- Alors montrez-nous votre main.
Alors, le tigre déchira le papier de la porte (dans les maisons traditionnelles, on mettait du papier dans la porte et aux fenêtres au lieu de bois ou de vitres) pour leur montrer sa main : « Mais votre main est couverte de poils ! Allez-vous-en ! » A ce moment-là, la petite sœur découvrit l’œil terrible de l’assassin de la veuve à travers le trou. Effrayée, elle allait perdre connaissance mais son grand-frère la prit par la main et s’enfuit avec elle derrière la maison. Le garçon prit une hache, fit de petites encoches sur le tronc d’un grand arbre, puis grimpa avec sa sœur jusqu’à la cime de l’arbre.
Leur persécuteur arriva, hors d’haleine. Il regarda d’abord dans un puis qui se trouvait à côté de l’arbre. Il fut étonné d’y retrouver les enfants. En fait, c’était leur reflet mais cet animal féroce était un tel imbécile qu’il demanda aux enfants comment ils y étaient entrés. Ce qui fit rire gaiment la petite fille. Son grand-frère lui barra la bouche mais c’était trop tard. Le tigre regarda en haut et les découvrit : « Comment avez-vous réussi à y monter ? » « En enduisant nos mais et nos pieds d’huile de sésame » répondit le jeune garçon. La bête suivit son conseil mais ne fit que glisser. La fillette, en oubliant sa peur, éclata de rire en lui révélant la vérité… Le tigre grimpa à une telle vitesse que les enfants se crurent perdus. Le grand-frère ramassa ses esprits et pria désespérément l’empereur du ciel : « Seigneur, grand maître du Ciel, de grâce, sauvez-nous ! Jetez-nous une corde solide pour qu’on puisse s’enfuir auprès de vous. » La défunte veuve, qui était arrivée au ciel suite à sa mort tragique, l’implora en même temps. L’empereur exauça leurs vœux et fit tomber une longue corde aux enfants qui réussirent à rejoindre le ciel et leur mère et grâce à ce biais.
Le tigre imita les enfants : « Seigneur, grand maître du Ciel, de grâce, sauvez-moi ! Jetez-moi une corde solide. » À sa grande satisfaction, une corde descendit tout de suite. Pourtant lorsqu’il arriva tout près du ciel, la corde rompit. La méchante bête mourra, écrasée dans un champ de haricots. Son sang teignit de rouge tous les haricots qui s’y trouvaient.
De son côté, l’empereur du Ciel transforma le grand-frère en soleil et la petite-sœur en lune. Mais la fillette se plaignit d’avoir trop peur de la nuit. Ainsi, elle devint le soleil et son grand-frère la lune. Comme la petite-sœur était trop timide, elle ne voulut pas que les gens la regardent. Pour les en empêcher, elle décida d’émettre des rayons éblouissants.
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