« Papa, maman, j’ai mangé tout mon kimchi à l’école ! Je n’ai rien laissé dans mon plateau-repas »
Le grand ourson en était très content. Les seules choses, avec quelques fruits de mer, que le gourmand de la famille ne pouvait pas manger,détait des plats épicés. Maintenant, il n’a plus aucun problème.
« Félicitations ! Tu es devenu un vrai Coréen ! Je te préparerai du budaejjigae ! »
Oui, ce fameux ragoût de l’armée dans lequel on met du jambon en conserve, du type Spam, des saucisses de Francfort, du kimchi, du gochujang, de l’ail, etc.
Comme certains d’entre vous devraient déjà le savoir, ce sont avec ces charcuteries industrielles qui provenaient des casernes des forces américaines déployées en Corée que des restaurateurs ont développé cette recette singulière.
Le goût épicé du kimchi, de l'ail et du gochujang permettent, en effet, de neutraliser le goût trop gras des charcutries industrielles en produisant une saveur parfaitement équilibrée dans l'ensemble.
Les oursons étaient tout excités quand je suis revenue de mes courses avec des ingrédients qui leur plaisent tant mais que je ne leur donne que très rarement : des saucisses, une conserve de Spam, une conserve de haricots (baked beans), des ramyeons sans sauce et du fromage du type cheddar.
En attendant le souper tant attendu, ils ont eu droit à des goûters frais et sains : des melons coréens (chamoe), du concombre et des tomates. Car le buddaejjigae,c’est bon mais pas très bien équilibré.
Ils étaient tellement curieux de ce plat qu’ils allaient goûter qu’ils n’ont cessé de tourner autour de moi tout au long de la préparation.
Beaucoup de mères coréennes blanchissent d’abord la charcuterie dans l’eau bouillante pendant deux ou trois minutes pour enlever le plus que possible du sodium, du gras et d’autres additifs chimiques.
Papa Ours, tout aussi intrigué que les petits, m’a surprise en plein milieu de cette opération, a lancé, quelque peu déçu : « Mais chérie, un buddaejjigae sain n’est pas un vrai buddaejjigae ! »
En effet, dans les restos, on se passe volontiers de cette étape, « Ce qui donne un goût plus authentique à ce ragoût » a-t-il conclu.
Après ce procédé, les oursons qui rôdaient toujours dans la cuisine ont été enfin autorisés à piquer deux ou trois morceau de saucisse : « Ils sont délicieux, maman ! » « Mais maintenant stop ! On passe bientôt passer à table ! »
Et c’était une tuerie ! Ils se sont mouché le nez et ont un peu transpiré, mais ils ont avalé jusqu’à la dernière goutte du ragoût. Ce qui leur a également plu, ce sont des tteoks, gâteaux de riz, que j’ai ajoutés dans le ragoût, sans compter des ramyeons dont ils raffolent.
Et voici la recette :
Ingrédients (pour 4 personnes)
- 200 g de Spam ou de ce type de jambon en conserve coupé en morceaux
- 5 ou 6 saucisses de Francfort coupées en diagonale
- 100 g de bœuf haché
- un quart d’oignon émincé
- 200 g de kimchi
- 200 g de tofu coupé en morceaux
- un quart de poireau émincé
- 1 à 1,2 litres d’eau
- un sachet de ramyeons
- trois cuillerées à soupe de haricots blanc en conserve
- une tranche de fromage cheddar
* Au choix : 8 à 10 g de bouillon d’anchois ou de bœuf en poudre si vous en avez
Pour la marinade du bœuf
- 2 cuillerées à café de sauce soja (10g)
- 2 gousses d’ail finement hachées
- 1 cuillerées à soupe de mirin ou de vin blanc
- un peu de poivre
Pour la sauce
- 1 cuillerée à soupe (15g) de gochujang
- 1 cuillerée à soupe de poudre de piment (gocuhgaru)
- 1 cuillerée à soupe de sauce soja
- six gousses d’ail finement émincées ou écrasés
Préparation
- Blanchissez la charcuterie dans l’eau bouillante pendant 2 ou 3 minutes
- Disposez-tous les ingrédients, sauf les ramyeons et le fromage, dans une casserole large, puis portez l’ensemble à ébullition à feu vif
- Poursuivez la cuisson pendant environ 5 minutes à feu moyen jusqu’à ce que les ingrédients soient bien cuits
- Mettez les ramyeons et le fromage et continuez la cuisson à feu moyen
- Salez et poivrez selon votre goût
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