Il était une fois maman Faisane et ses neuf enfants qui vivaient tranquillement dans une forêt. Les petits ne savaient pas encore voler. La mère les éleva avec amour en les protégeant contre tout danger, en leur chassant des chenilles, en les éduquant et en jouant avec eux. Le soir, elle leur chantait une jolie berceuse que les oursons adorent. Je la chante encore quand je les couche.
* Le lien et le texte de la chanson à la fin de l’article
Une nuit de printemps, alors que toute la famille dormait profondément, le petit dernier se réveilla à cause de bruits bizarres. Inquiets, il réveille tous les autres. Il était bien temps. Un violent incendie était en train de dévorer la forêt. Maman Faisane garda pourtant le calme et essaya d’évacuer les petits joyeusement : « Si on faisait semblant de partir pour un pique-nique à l’école ? Je suis la maîtresse et vous me suivrez de près comme des élèves sages. »
Mais les flammes les encerclèrent à mesure que la petite bande avançait. Et les petits s’épuisèrent… Tout à coup, le petit glissa au bout d’une falaise. La mère vola à temps pour le sauver. Mais lorsqu’elle revint auprès des autres enfants, il n’y avait plus de place pour s’enfuir. Elle ferma les yeux un instant. Ensuite, elle ouvrit grand ses ailes en appelant ses bébés d’une voix douce : « Mes chéris, venez sous mes ailes. Il est temps de dormir. Pour bien jouer demain, il faut vous coucher maintenant. » Lorsqu’elle eut tous les petits sous ses bras, elle ferma ses ailes afin de les protéger contre le feu. Puis, elle chanta sa berceuse jusqu’à ce qu’elle perdît connaissance…
Le lendemain matin, l’incendie fut maîtrisé. Un bûcheron vint à la forêt pour ramasser du bois. Il découvrit le cadavre incendié de la pauvre faisane. Il eut les larmes aux yeux car il se souvint d’avoir, un jour, sauvé le petit dernier de la famille Faisan.
Mais lorsqu’il se détourna pour rentrer, son chien aboya joyeusement. Il se retourna et fut stupéfait de voir sortir, sous ce corps calciné, neuf bébés faisans qui restaient intacts, y compris le petit dernier. Une fois dehors, il regarda tristement sa maman immobile. Mais à ce moment-là, il vit un paillon blanc s’envoler au-dessus de son cadavre, ce qui lui redonna le sourire.
Les petits oiseaux picorèrent ce qu’ils pouvaient aux alentours. puis retournèrent sous les ailes de leur mère.
Le bûcheron vint les voir tous les jours. Les jeunes oiseaux étaient toujours là, près du corps de leur mère. Alors qu’ils grandissaient de jour en jour, la cadavre de maman faisane s’effrita à vue d’œil. Et elle était là, jusqu’à ce que la dernière miette de ses cendres disparaisse, à protéger ces petits.
Le temps s’écoula, les saisons défilèrent et quand l’hiver arriva, les petits devinrent des grands faisans. Le petit dernier vint frotter son visage contre le cendre de sa mère. Puis, tous partir en s’envolant haut le ciel. Le bûcheron tinta la cloche en les regardant voler avec un léger sourire aux lèvres.
* Voici la berceuse du dessin animé et son texte : https://youtu.be/ItrJ5Pzkxrs?si=0nksmD-pT5U_-FB1
« Jajang, jajang*, mon petit bébé. Dors, dors bien.
Monsieur le Soleil s’est couché derrière la montagne,
Les collines et les champs, tous dorment.
Jajang, jajang*, mon petit bébé. Dors, dors bien.
Au pied de la montagne lointaine dorment les cerfs
sur les branches des arbres dorment les oiseaux.
Jajang, jajang, mon petit bébé, Dors, dors bien.
Si tu t’endors vite viendra madame la Lune, la ronde,
Pour mettre des cadeaux à ton chevet. »
* Jajang jajang (자장자장) est un mot coréen qu’on prononce pour faire dormir les enfants. Ainsi, on appelle berceuse « jajang-ga (자장가)».
La bande d’annonce du court-métrage :
https://youtu.be/ghTHIeiYeDo?si=iH3UMdYkizryB4Pc
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